Les Icônes
Produits et outils
Parmi le matériel utile à l'iconographe, on peut citer :
Préparation du support : panneaux de bois de dimensions et d'essences au choix (voir plus bas "Les étapes de la création"), colle de peau, gesso ou blanc de Meudon en poudre pour la préparation du levkas, brosses plates et spatules larges à enduire, papier de verre de différents calibres.
Pose de l'or : bol d'Arménie, feuilles d'or libres ou pré-collées 22 carats, mixtion "trois heures", pierre d'agate coudée pour le brunissage.
Peinture : pinceaux fins purs petit gris ou idéalement en martre, le plus utilisé étant le n°2, mais les calibres 6, 10 et 20 sont aussi très utiles. Parmi les pigments les plus utilisés en iconographie on peut citer : les ocres (notamment jaune et rouge), l'oxyde rouge, le rouge vermillon, le blanc de titane, l'oxyde noir, le vert anglais, le bleu outremer. Il est recommandé de les affiner par broyage à l'aide d'une molette en verre et d'une plaque en verre dépoli.
Vernissage: gomme laque.
Les étapes de la création d'une icône
La prière
Chaque séance de travail doit s’ouvrir par un instant de prière et de méditation, avec la récitation de "tropaires" ou prières dédiées aux saints représentés, et avec la "Prière de l’iconographe" :De tout ce qui existe,
Eclaire et dirige
L’âme, le cœur, et l’esprit de ton serviteur / de ta servante,
Conduis ses mains,
Qu’elles puissent représenter
Dignement, parfaitement, ton image,
Celle de la Sainte Mère
Et celles de tous les Saints
Pour la gloire, la joie
Et l’embellissement de ta Sainte Eglise."
La préparation du panneau
Le choix du support de l’icône est une étape essentielle. Le panneau de bois doit être compact, dépourvu de nœuds, et taillé dans le sens du fil. Diverses essences peuvent être utilisées, telles que le tilleul, le bouleau, le peuplier, le hêtre, le sapin, le chêne, le cèdre, et autres espèces de fruitiers. Les icônes de grandes dimensions sont souvent composées de plusieurs planches réunies par emboîtement ou par assemblage : le revers du panneau peut alors nécessiter un renforcement par des traverses réalisées dans un bois plus dur. La surface à peindre peut être laissée plane ou bien être creusée, à l’aide de gouges, ou par des procédés mécaniques (défonceuse). Toutefois un panneau creusé protègera mieux la peinture contre d’éventuelles rayures. Des panneaux de contreplaqué de 2 ou 3 cm d'épaisseur peuvent aussi être employés, mais il faut cependant éviter les panneaux de particules agglomérées, peu durables dans le temps.
La première étape consiste à hachurer le panneau avec un cutter pour faciliter l'adhérence de la colle de peau chauffée. Après séchage, une seconde couche est appliquée avec une brosse large, avant de recouvrir la surface du panneau d’une toile de coton ou de lin imprégnée de colle. Cette toile protègera la peinture des mouvements du bois ; d’autre part, sur un plan symbolique, elle évoque aussi le miracle de la première icône.
L’opération suivante consiste à préparer le levkas, c'est-à-dire l'enduit qui constituera le support définitif de la peinture. Il s’agit d’un mélange de colle et de blanc de Meudon que l'on fait chauffer à la casserole. Le mélange est appliqué encore chaud sur le panneau, au moyen d’un pinceau, en sept couches successives, en laissant chacune bien sécher et en la ponçant soigneusement avant d'appliquer la suivante. Le but de cette étape, l’une des plus longues de la préparation du panneau, est d’obtenir une surface parfaitement lisse, compacte et sans défaut, prête à recevoir le dessin préparatoire et les couleurs.
Le dessin préparatoire
Le peintre peut réaliser un poncif, en créant son dessin sur papier, et en tamponnant le verso du calque de pigment rouge en poudre. Le tracé du dessin est ensuite reporté sur la surface de l’icône en retournant le calque et en repassant les lignes à l’aide d’un crayon ou d’un stylo. Le dessin s’imprime alors en rouge sur la surface de l’icône.
La pose de l’or
L’or peut être appliqué sur l’icône de façon étendue (fond) ou bien localisée (nimbes, assiste). Si l'or n’est pas indispensable à une icône, il l’embellit considérablement; D’autre part, cette couleur symbolise la présence divine.Pour poser des feuilles d’or, l’ensemble de la surface de l’icône doit être poli à l’aide d’un brunissoir avec une pointe en agate, afin de la rendre lisse à la façon d’un papier couché. On pose ensuite une ou plusieurs couches de gomme laque, qui a pour rôle de fixer l’or, en évitant de faire des traces. On laisse sécher et on passe la mixtion "trois heures", qui permet de coller. Après un temps de pose de trois heures, on peut appliquer très précautionneusement l’or à la feuille en commençant toujours par le haut et le centre du panneau. Les barbes d’or qui n’ont pas adhéré à la surface peuvent être enlevées au moyen d’un pinceau très doux. L’or est ensuite protégé par une ou plusieurs couche(s) de gomme-laque. Le passage de ce vernis a une valeur symbolique : il représente un « mur » avec le monde du divin que symbolise l’or.
Poinçonnage et estampage
La peinture
Le broyage des pigments |
La peinture peut être réalisée à plat sur une table, ou bien sur chevalet. Mais le plus souvent, le peintre alterne l'une et l'autre possibilité, selon la technique employée. En effet le travail à plat est le plus adapté à la réalisation des fonds et autres surfaces étendues, en particulier à travers la technique de la flaque : les pigments fortement dilués sont étendus en un geste large mais précis, pour répandre la couleur de la façon la plus unifome possible. Le travail sur chevalet est surtout appréciable pour les détails, les finitions et l'inscription. Assis devant devant son chevalet, l'iconographe s'aide d'un long bâton qui lui permet de prendre appui sans risquer de toucher la surface de l'icône en préparation, et lui tient également lieu de règle pour tracer des lignes droites au besoin.
L'iconographe applique d’abord les couleurs de base appelées "proplasme", dans une tonalité sombre. Après séchage, il travaille par couches successives et par juxtaposition, colorant les différentes parties de l'icône par gradation des tons, soit en appliquant les couleurs du ton le plus foncé au plus clair, en terminant éventuellement par des rehauts de blanc. Ces éclaircissements successifs ont un signification spirituelle : dans une icône, la lumière ne doit pas provenir de l'extérieur, mais de l'intérieur de l'oeuvre.
Peinture sur table, technique de la flaque | Peinture sur chevalet, à l'aide du bâton |
L’inscription
L’iconographe écrit le nom du personnage ou de la scène représentée sur l’icône. Les mots sont très souvent abrégés ou contractés par gain de place. Il est préférable que le texte soit tracé en rouge ainsi que le contour du nimbe. Cette inscription, qui peut être réalisée en plusieurs langues, mais qui l’est traditionnellement en grec ancien, consacre la fidélité de l’icône au prototype.Ces abréviations signifient "Jésus Christ" |
Le séchage
Lorsque l’icône est terminée, elle doit sécher durant un mois au minimum. Puis elle est vernie à la gomme laque ou bien à l’olifa, une préparation à base d’huile de lin.
La bénédiction de l’icône
Selon la tradition orthodoxe, l’icône doit rester pendant quarante jours au sein de l’église, délai au terme duquel elle reçoit la bénédiction du prêtre, qui renforce le caractère de l’icône en temps que véhicule de la grâce divine.Les principes fondamentaux de l’esthétique byzantine ou « canons » ont été posés entre le VIe et le IXe siècle. L’iconographe ne peut s’éloigner de ces canons sans risque de commettre de graves erreurs, puisqu’il ne s’agit pas d’exprimer sa propre vérité, mais la vérité de Dieu.
Un monde de symboles
Dans l’art de l’icône, les couleurs, les formes, les proportions, les lumières sont dégagées de toute intention de représentation réaliste. L’art de Byzance s’est éloigné peu à peu de la représentation naturaliste en trois dimensions, idéalisée dans le monde antique, pour devenir le reflet d’un monde céleste abstrait où il n’y a plus de dimensions.
Les couleurs
Chaque couleur revêt ainsi une symbolique particulière :- L’or, couleur incréée, symbolise la divinité, l’éternité, la lumière éblouissante.
- Le bleu du manteau ("himation") du Christ symbolise son caractère céleste, infini, sage et mystérieux.
- La pourpre était dans le monde antique en général et byzantin en particulier, la couleur du vêtement impérial. Le manteau de la Vierge est de cette couleur, symbole ici de royauté et de divinité, puisque Dieu l’a choisie pour être la Mère du Roi du monde.
- Le rouge peut symboliser d’une façon positive la vie, l’amour, la passion, le sang, le sacrifice, lorsqu’on le retrouve dans le vêtement des martyrs par exemple, ou bien négativement : le péché, l’orgueil diabolique, l’enfer.
- Le vert est la couleur de la régénérescence, de la vie et de la fécondité.
- Le noir, couleur du tombeau de Lazare, signifie l’angoisse, la mort.
- Le blanc, couleur de linceul, peut être associé à la mort, ou bien à la pureté.
Les formes et proportions
Les saints, sur les icônes, sont presque toujours de face : ils accueillent celui qui les regarde dans la prière. Les formes et proportions des corps sont également chargées de sens. Les yeux immenses, les oreilles réduites, les lèvres fines et pures, la sagesse du front dilaté, indiquent un être pacifié et illuminé par la grâce. La lumière et la paix pénètrent et ordonnent les attitudes, les vêtements, l’ambiance qui entoure les saints représentés.
Autour des saints personnages, les plantes et animaux, les paysages sont « abstraits », témoignant de leur essence divine.
Les proportions du visage de ce saint Michel sont plus conventionnelles que réalistes |
La lumière
La lumière de l’icône symbolise la lumière divine. Elle semble provenir de l’intérieur même des personnages et illumine sans créer d’ombre.
La perspective inversée
Livre en perspective inversée |
Cette expression, créée par Florensky au début du XXe siècle, désigne deux phénomènes :
- Le point de fuite ne se trouve pas à l’intérieur de la composition, mais en un point situé devant la composition, du côté du spectateur.
- La composition s’organise selon plusieurs perspectives simultanées.
Ce type de perspective se retrouve essentiellement dans la représentation des architectures, du mobilier (trônes), des objets (livres) ou bien des paysages rocheux, leur conférant un aspect un peu étrange, parfois perçu comme maladroit. Il n’en est bien sûr rien. Cet aspect procède d’une intention de l’iconographe. Les architectures paraissent « surréalistes », défiant la géométrie de ce monde.
D’après Egon Sendler :"L’icône est le contraire d’une peinture de la Renaissance : elle n’est pas une fenêtre par laquelle l’esprit humain doit pénétrer dans un monde représenté, mais elle est un lieu de présence. Dans la perspective inversée, c’est l’espace qui est actif et non celui qui regarde."
Les grands types de représentations
Les images du Christ
Le Christ Pantocrator ou Tout-puissant
Ce type est le plus répandu ; Le Christ y est représenté en buste, sa main droite bénissant, tandis que sa main gauche porte un livre ouvert ou fermé. Son nimbe est crucifère et porte les trois lettres grecques qui signifient « Celui qui est », le nom sacré de Dieu. Il symbolise le souverain maître de l’univers et le justicier, régnant sur le monde et sur l’ensemble de la création. Ce type de représentation est souvent visible dans la coupole des églises orthodoxes.
Le Christ en majesté
Le Christ est représenté en pied et frontalement, assis sur un trône richement paré, bénissant de la main droite et portant le livre des saintes écritures.
Le Mandylion ou Sainte Face
Le visage du Christ, cerné d’un nimbe, est représenté en grand, remplissant presque tout l’espace du support, au-devant d’un rectangle de tissu blanc ou bien rouge. Son expression est sévère et miséricordieuse. Ce type très particulier fait écho au récit des icônes non faites de la main de l’homme ou "acheropoeites"(voir : "le miracle des premières icônes")
Le Mandylion ou Image d’Édesse est une relique consistant en une pièce de tissu rectangulaire sur laquelle l’image du visage du Christ s'est miraculeusement imprimée de son vivant : il s’agit donc de la première icône.
La Déisis
Du grec Δέησις, "prière". Le Christ en pied est représenté encadré par la Vierge Marie et saint Jean Baptiste, de part et d'autre du Christ, dans une attitude implorante. La Mère de Dieu et le saint occupent ici une fonction d'intercesseurs, c'est-à-dire qu'ils relaient la prière des Chrétiens auprès du Christ.
Les représentations de la Mère de Dieu ou"Theotokos"
La vierge "Hodigitria"(Celle qui montre le chemin)
Il s’agirait du type le plus ancien et inspiré de l’icône initialement peinte par saint Luc. La Théotokos porte l’Enfant bénissant sur son bras gauche et le désigne de sa main droite, au spectateur qu’elle regarde, comme la « voie, la vérité et la vie ».
La vierge "Nikopoia" (Celle qui donne la victoire)
Elle est représentée frontalement, assise et en buste, dans une attitude hiératique, présentant l'Enfant divin bénissant.
La vierge "Platytera" (Celle dont le vaste sein accueille le Monde)
La vierge Marie est de face, les bras ouverts, levés dans une posture de prière. Elle peut être représentée seule, ou avec l’Enfant montré en buste et placé dans une mandorle sur la poitrine de sa Mère. Tournée vers les fidèles, son regard les invite à s’en remettre au Christ.
La vierge "Glycophilousa" ou Vierge de Tendresse
La vierge "Eleousa"ou Vierge implorante
La Vierge est représentée en pied, tournée de trois-quarts, les mains levées dans une attitude de prière. C'est la représentation de la Vierge que l'on retrouve notamment sur les Déisis (voir ce mot), lorsqu'elle sert d'intercesseur auprès du Christ pour porter la prière des croyants.
Les images des saintes et les saints
Un certain nombre de saints vénérés par l'église orthodoxe lui sont propres ; la plupart toutefois sont communs à ceux inscrits au calendrier catholique, à condition que leur culte soit antérieur au schisme de 1054.
Sainte Catherine d’Alexandrie : une sainte martyre
Issue d'une famille noble d'Alexandrie, Catherine avait refusé d'épouser l'empereur en personne, en raison de son "mariage mystique" avec le Christ; Catherine a été condamnée à être déchirée par une roue garnie de pointes qui s'est miraculeusement brisée. La martyre aura finalement été décapitée. Elle est le plus souvent représentée trônant, portant la couronne du martyre, avec à ses côtés la ou les roues de son supplice, ou bien avec l'épée de sa décollation.
Sainte Hélène : une sainte impératrice
Sainte Hélène (vers 248/250-330),était une impératrice romaine, épouse de Constance Chlore et mère de Constantin. Connue traditionnellement pour avoir organisé la première restauration des lieux saints chrétiens de Jérusalem, c'est en réalité son fils, l'empereur Constantin qui ordonne cette restauration12. Elle se rend en Terre sainte vers 326-328, voyage que présente Eusèbe comme un pèlerinage mais qui relève certainement plus de raisons politiques en sa qualité d'augusta, par exemple expliquer la politique de christianisation de son fils13. Elle y fonde l'Église du Pater Noster et la Basilique de la Nativité14, et découvre à Jérusalem, selon la tradition légendaire15, les saintes reliques de la Passion du Christ, donnant une impulsion importante aux pèlerinages en Terre sainte, et à l'aménagement des lieux. La découverte légendaire la plus importante d'Hélène est l'Invention de la Vraie Croix, sur le site du Saint-Sépulcre où l'empereur Hadrien avait fait construire un temple à Vénus qu'Hélène fait abattre. Elle meurt vers 330 avec son fils à ses côtés16. Constantin fait transformer sa résidence, le palais de Sessorium, en une église, la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem17.
Saint Jean-Baptiste le Précurseur
Jean le Baptiste annonce la venue du Christ et le précède, et il est aussi son cousin, étant le fils du prêtre Zacharie et d'Elisabeth, parente de Marie (Luc 1,36). Il mène une vie d'ascèse caché dans le désert et pratique le jeûne. Il baptise Jésus-Christ dans le Jourdain, baptême de repentance, à l'issue duquel l'Esprit Saint descendra sur Jésus sous la forme d'une colombe (Mt 3;16). Il sera mis en prison pour avoir dénoncé l'union incestueuse d'Hérode Antipas avec la femme de son frère, Hérodiade et condamné à mort par décollation. Il est représenté vêtu comme un anachorète du déert, vêtu d'une tunique de poils de chameau, avec des cheveux longs et un visage décharné.
Saint Nicolas : un saint très populaire
Le culte de saint Nicolas se développe au sein de l'église grecque avant de se répandre dans l'ensemble de l'Occident. Nicolas aurait été l'évêque de Myre en Anatolie, au IIIe siècle. De nombreux miracles lui sont attribués. Il est traditionnellement figuré en évêque, dans la force de l'âge : barbu, le front dégarni avec des pommettes marquées. Le phelonion qu’il porte est souvent orné de trois croix noires, qui symbolisent les liens du Christ sur le chemin de croix. Il porte également un évangile orné de pierreries. Son portrait s’accompagne souvent des scènes historiées représentant les épisodes fameux de sa vie et ses miracles.
Saint Georges : un saint guerrier
Né en Cappadoce de parents chrétiens, Georges, officier dans l'armée romaine, aurait délivré une ville d'un monstre sanguinaire, dont il aurait triomphé avec l'aide du Christ. Il succombera par la suite lors des persécutions dioclétiennes. Il est représenté comme un jeune guerrier en armure, souvent à cheval et terrassant un dragon. Il symbolise la victoire de la Foi sur le Mal.
Les images des archanges et les anges
Mentionnés à de nombreuses reprises dans les textes bibliques de l'Ancien et du Nouveau Testament, les anges assurent la liaison entre Dieu et les hommes, entre le Ciel et la Terre. Ils sont les messagers de Dieu.
A la différence des anges, chacun des archanges porte un nom. Les pères de l'église et les théologiens du Moyen-Age ont retenu sept archanges, dont les plus connus sont Michel, Gabriel et Raphaël. Ils sont les serviteurs et les messagers du Seigneur ; ils sont aussi les protecteurs qui défendent le Ciel et la Terre contre les démons, fonction plus spécialement confiée à saint Michel.
L’archange Saint Michel
L'archange Michel est le chef de la milice céleste et le défenseur de l'Eglise. A ce titre, il combat contre les anges rebelles et contre le dragon de l'Apocalypse. Il est alors représenté ailé, vêtu d’une armure militaire, transperçant une figure du diable avec sa lance. Il est représenté à pied, ce qui permet de le distinguer de saint Georges qui est presque toujours à cheval. toutefois la plus grande différence entre les deux saints est que Michel est ailé, alors que saint Georges ne l'est pas.
Il est également psychopompe, c'est-à-dire qu'il conduit les âmes des défunts au Ciel et qu'il pèse les âmes le jour du Jugement dernier. Il ressemble alors davantage à un ange qu'à un guerrier : il tient une balance dans sa main, et/ou un personnage miniature ou un enfant emmailloté, symbolisant une âme humaine. Il peut encore être représenté en buste, portant le bâton du messager et une sphère symbole de l’univers.
L'archange saint Gabriel
Son nom signifie "homme de Dieu" ou "homme à qui l'on fait confiance". Messager de Dieu, Gabriel annonce à Zacharie la future naissance de Jean-Baptiste (Luc 1,11-20), puis il annonce la naissance de Jésus à la Vierge Marie (Luc 1,26-38) : c'est l'épisode de l'Annonciation. Il est représenté le plus souvent en jeune homme imberbe, ailé et nimbé. Il porte une longue tunique ou des vêtements liturgiques.
L'archange saint Raphaël
Dans l'histoire que raconte le Livre de Tobie, il guérit les yeux malades de Tobie (Tb 11, 7-14) et sert de guide et de protecteur au fils de Tobie, Tobie (Tb 5). Il est repésenté comme un jeune homme imberbe et ne se distingue pas des autres archanges par ses vêtements.
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